27. juin 2019, Catégorie: Ecotoxicologie aquatique Ecotoxicologie des sédiments
Succès de la Journée de l'ADNe
Identifier rapidement et à faible coût l’ensemble des espèces présentes dans un simple échantillon d’eau ou de sédiment prélevé in situ et calculer un indice biologique sans avoir recours au microscope: telle est la promesse de l’ADN environnementale (ADNe), dont les développements récents laissent entrevoir une véritable révolution dans le domaine de la bioindication en milieu aquatique. C’est dans ce contexte que s’est déroulée la « Journée de l’ADN environnemental » organisée par le Centre Ecotox avec le soutien actif des partenaires du projet Interreg Franco-Suisse SYNAQUA « SYNérgie transfrontalière pour la biosurveillance et la préservation des écosystèmes AQUAtiques » le lundi 3 juin 2019 à l’Université de Genève.
Cette journée, qui se voulait pédagogique, a remporté un franc succès puisqu’elle a regroupé plus de 80 participants suisses et français provenant d’organismes gestionnaires, de bureaux d’études, de services cantonaux ou d’Etat, de chercheurs, d’entreprises privées ou encore d’associations de protection de l’environnement. Au cours de la matinée, les participants ont pu découvrir concrètement, à l’aide d’illustrations à partir des résultats scientifiques obtenus dans le projet SYNAQUA, les différentes étapes méthodologiques qui conduisent à l’utilisation de l’ADN pour la biosurveillance et qu’il était déjà possible de disposer d’indices génétiques pour les diatomées et les oligochètes. Les participants ont également pu mesurer le travail considérable réalisé au cours du projet SYNAQUA pour aider à catalyser le changement dans la pratique et la réglementation de la biosurveillance et pour sensibiliser les utillisateurs de demain dès le plus jeune âge. Une carte de qualité haut-débit du littoral du Léman basée sur l’indice génétique diatomée ainsi qu’un film pédagogique sur l’ADNe ont d’ailleurs pu être présentés au public de cette journée.
Dans l’après-midi, les participants ont pu acquérir des connaissances générales sur les avancées scientifiques au niveau national et international en écoutant des conférenciers suisses et européens spécialistes du domaine, invités pour l’occasion. Ce qu’il faut retenir, c’est que même s’il reste encore certains problèmes techniques à résoudre, il y a déjà suffisamment de connaissances scientifiques et de retour d’expériences pour entreprendre une standardisation des méthodes qui permettra une plus large utilisation de cette nouvelle approche innovante de la biosurveillance. Enfin, l’Office Fédérale de l’Environnement a présenté quelques orientations futures de la méthodes ADNe pour la Suisse. Le public lors de cette journée fut très actif, comme en témoigne de nombreuses discussions/questions suite aux interventions des spécialistes.